Cent quarante professionnels des arômes – parfums et de la cosmétique, inscrits au webinaire du Pôle sur la durabilité des ingrédients aromatiques, ont pu faire un point très complet sur les ingrédients aromatiques. Le service de veille du Pôle Innov’Alliance a livré un premier retour sur les grandes tendances du marché observées pour l’industrie aromatique. Après une année 2020 difficile, où le secteur a tout de même montré sa résilience avec une baisse de chiffre d’affaires seulement de l’ordre à 3%, les premiers résultats 2021 sont très encourageants et semblent indiquer un retour à un niveau d’activités, au minimum égal mais souvent supérieur à celui précédant la crise sanitaire. Que ce soit pour les arômes ou les fragrances, les allégations liées à l’éthique et au naturel sont très présentes en oscillant entre 25 et 30% des allégations des nouveaux produits lancés. Au niveau des fragrances, les ingrédients « upcyclés » apparaissent notablement comme des eaux florales (jus de concombre, jus de melon, eau de pêche immature…) dans des produits de toilette pour le corps. En lien avec la crise sanitaire, l’association de propriétés désinfectantes aux propriétés aromatiques des ingrédients a aussi été observée comme un auto-bronzant désinfectant à la clémentine et un Spray (extraits de feuilles d’Aloe, avoine, clémentine et bois ambré).
Enjeu majeur, la réglementation, a été abordée au travers d’un retour sur l’enregistrement des huiles essentielles dans REACH par M Durou Vice-Président France de CEHTRA. L’enjeu clé des substances naturelles complexes (NCS) de concentration inconnue de type II demeure majeur. Paul Thomas, Président de Kreatis, a montré toute la puissance de son modèle iSafeRat® qui présente sur des NCS de type I un niveau de fiabilité très prometteur et supérieur à la méthode CLP. Son modèle est actuellement testé sur les NCS de type II. Mme Pautremat fondatrice de la société SCANAE a réalisé un point complet sur la biodégradabilité et ses méthodes de mesure, plus particulièrement l’OCDE 301.
La durabilité implique des méthodes de production respectueuses de l’environnement. Les participants ont ainsi eu un aperçu du potentiel de la biotechnologie et de la chimie en continu. Ainsi le concept de production d’acides organiques d’AFYREN, à partir de déchets de betteraves notamment, a été présenté au même titre que ses apports en matière de respect de l’environnement. Cette technologie aboutit en effet à des produits d’une très grande pureté avec une empreinte environnementale très faible (économie circulaire, empreinte carbone inférieure de 80%, pas de déchets, utilisation d’eau recyclée, préservation de la biodiversité). Alysophil utilise la chimie en continu couplée à l’intelligence artificielle en utilisant des produits biosourcés notamment avec des procédés plus efficaces en terme de rendement tout en cumulant une performance économique et environnementale supérieure. C’est ainsi une nouvelle technologie de l’industrie 4.0 qui apparaît avec la ChemPoket, une unité de production de spécialités chimiques contenue dans un container.
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