L’unité GAFL de l’INRAE d’Avignon a mené des travaux sur la résilience des Prunus (abricotiers et pêcher), via l’utilisation de la génétique d’association :

La création de nouvelle variétés d’abricotiers et pêchers résistantes aux bioagresseurs est un enjeu majeur pour la filière fruit en vue de la réduction durable des intrants agricoles, mais à l’heure actuelle la nature de la résilience chez les Prunus demeure assez méconnue. L’étude d’une core-collection (=nombre réduit d’individu constituant un panel significatif) à été faite sur 150 accessions d’abricotier et 206 accessions de pêcher, en condition de faible protection phytosanitaire. Les dégâts engendrés par 8 bioagresseurs différents présents en conditions naturels ont été mesurés ainsi que 3 traits phénologiques différents.

Voici le résumé des principaux résultats :

– Une héritabilité des facteurs la résilience très variable et globalement haute

– Identification d’un fort effet d’interaction génotype/environnement

– Mise en évidence d’une structuration importante en 3 grands groupes génétiques impliqués dans la résistance aux bioagresseurs chez le pêcher

– Identification de 4 SNPs (variants génétiques) en relation avec 2 traits phénologiques d’intérêt : la date de pointe verte et la date de floraison (Analyse GWAS, méthode MLMM)

– Détection de 2 SNPs impliqués dans la sensibilité vis-à-vis de 2 bioagresseurs : Coryneum & pousses minées (tordeuse orientale ou Anartia)

– 3 accessions de pêcher sont sorties du lot par l’accumulation de faibles symptômes pour l’ensembles des bioagresseurs et constituent des génotypes candidats pour une potentielle future sélection sur la résilience

 

Les travaux constituent un mémoire de fin d’étude mené par Marie Serrie, encadré par Morgane Roth, financé par le GIS-fruit, en partenariat avec le pôle Innov’Alliance, le CEP (centre d’expérimentation des pépinières), et le GRAB.

Intitulé du mémoire : Identification et caractérisation des composantes phénotypiques et génétiques de la résilience chez l’abricotier et le pêcher à l’aide de la génétique d’association.

A la suite de ce mémoire, Marie Serrie a poursuivi ces travaux dans l’équipe en débutant une thèse intitulée « Adapter le Prunus à la diminution des pesticides : identification des composantes de la résilience et exploitation de la diversité génétique d’association » cofinancée par le département BAP (Biologie e Amélioration des Plantes) d’INRAe et par la fondation Agropolis.

Pour plus d’information, vous pouvez la contacter à l’adresse : marie.serrie@inrae.fr