L’œil d’Innov’Alliance :

Les compléments alimentaires ne connaissent pas la crise

Avec un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros en 2024, en hausse de +5,7% sur un an, le secteur hyperconcurrentiel des compléments alimentaires ne connaît pas la crise en France. Le marché connaît notamment une croissance spectaculaire de près de 40% depuis 2019. Et les ventes, qui n’ont pas été freinées par la crise du Covid, pourraient même franchir la barre des 4 milliards d’euros d’ici à 2030, estime le Synadiet.

Le marché des compléments alimentaires initié dans les années 1980 s’est lentement structuré pour prendre véritablement son essor au début des années 2000. Un temps porté les produits minceur, il est désormais tiré par les allégations vitalité-immunité, digestion et humeur-stress-sommeil, qui représentent la moitié des ventes. À noter que l’allégation voies respiratoires affiche l’une des plus fortes croissances en 2024 (+14,72%), grâce au succès des produits à base de plantes et issus de la ruche qui profitent d’une image particulièrement positive. Les compléments alimentaires ont aussi été dopés récemment par le boom des gummies, qui séduisant une population plus jeune et surfent sur des goûts et des formats plus agréables que les traditionnelles gélules ou poudres à diluer.

Résultat : les Français sont aujourd’hui les troisièmes plus gros consommateurs de compléments alimentaires en Europe, derrière les Italiens et les Allemands, tandis que moins de 10% du chiffre d’affaires des entreprises françaises est réalisé à l’export. Un secteur français hyperconcurrentiel et fragmenté qui ne cesse de se renouveler et d’innover, et où des places restent à prendre pour de nouveaux acteurs, car le marché reste en croissance.