Plus de 200 professionnels du secteur s’étaient inscrits au webinaire filière cosmétique du Pôle de compétitivité Innov’Alliance pour faire le point sur le tendances et innovations du secteur. En effet, la crise sanitaire a accéléré certaines tendances et en laisse émerger d’autres. La forte demande de durabilité des consommateurs se trouve sans cesse renforcée avec la quête de produits naturels, sûrs, éthiques et avec des impacts limités et maîtrisés sur l’environnement (utilisation limitée des ressources fossiles et de l’eau, packaging réduit et peu de déchets ….). D’autre part, la pandémie a augmenté le besoin de protection et de prévention du consommateur notamment au travers de la prise de compléments alimentaires.

C’est pourquoi Innov’Alliance avait décidé de mettre le focus sur le potentiel des microalgues en nouveaux ingrédients verts pour des applications cosmétiques, la cosmétique solide et la nutricosmétique.

Le service de veille du Pôle a tout d’abord livré son analyse sur l’évolution de ces deux secteurs. Le pourcentage de lancements en cosmétique solide par rapport à la totalité des produits a triplé entre 2017 et 2021, il a même été multiplié par 10 en Europe. Son utilisation concerne presque tous les produits avec une forte prédominance pour les soins des cheveux et de la peau. Les ventes de shampoing solide ont ainsi progressé de 400% en France en 2020. Comme l’a montré Grégoire Pithon de la société TECTIC, ce secteur en pleine évolution est encore exposé à des enjeux majeurs d’innovation en termes de formulation et procédé, de matières premières, d’emballage et analyse de cycle de vie pour valoriser l’apport environnemental. Le marché de la nutricosmétique est lui aussi en pleine progression (+24% en 2021) pour atteindre 5,4 Md US $.  Il s’agit d’un marché est très segmenté où le leader L’Oréal capte 7% des parts de marché devant les autres grandes multinationales plafonnant à 2% de parts de marché. Ophélie Ouazzany de OO conseil a identifié 7 enjeux clés pour ce marché : expérience, le In & Out, la compréhension – réassurance, la réglementation et la caution.

Enfin Cyrielle Houdin de la société Microphyt a dressé un panorama du potentiel gigantesque des microalgues dont les ingrédients sont désormais utilisés en cosmétique. Avec 60 000 espèces dont seulement quinze exploitées industriellement, elles représentent une richesse moléculaire infinie. Microphyt a développé et breveté la toute première technologie hydro-biomimétique de culture de microalgues, les photo-bioréacteurs CAMARGUE capable de : reproduire les conditions de vie naturelle cultiver des microalgues uniques, fragiles, dont la culture était auparavant impossible, optimiser la teneur en molécules actives, produire de façon respectueuse de l’environnement. Les prévisions estiment le marché des microalgues à 3,3 Mds US $ d’ici à 2024.

Plus d’informations sur le webinaire Innov’Alliance du 03 février : philippe.claud@pole-innovalliance.com